Les relations entre le Burkina Faso et la République du Mali sont excellentes. Les missions assignées à l’Ambassade ont été accomplies comme suit :

En matière de représentation

Au plan politique et diplomatique, l’Ambassade a participé ou contribué à l’organisation de plusieurs rencontres de haut niveau. Il s’agit de la visite de travail de nombreux officiels burkinabè au Mali et vice-versa. Du 22 au 24 novembre 2023, une haute délégation ministérielle, conduite par Son Excellence Monsieur Apollinaire Joachimson KYELEM de Tambela a séjourné à Bamako à l’occasion de la 4^ème édition du Salon International de l’Artisanat du Mali (SIAMA). Les deux Chefs de Gouvernement ont présidé un Conseil de Cabinet Conjoint.

Aussi, l’Ambassade a été présente aux rencontres organisées au Mali et a pris la parole pour défendre les intérêts de la Nation. Cela s’est traduit par des clarifications, en rectifiant les propos erronés de partenaires et en apportant des précisions ou en approuvant des interventions allant dans le sens des intérêts du Burkina Faso.

Particulièrement et concernant le processus d’Alger, il est à noter que le Burkina Faso est membre de la Médiation internationale. Ce processus a connu des avancées significatives et les concertations entre les différents acteurs du processus se sont poursuivies jusqu’en mi-novembre 2023. Le Burkina Faso a toujours travaillé pour une solution qui permettrait aux Maliens de dialoguer directement entre eux et de trouver une solution à leur différend. A ce titre, il y’a eu un dialogue national inter-malien qui a abouti à un consensus politique salutaire entre Maliens. Cela a contribué au renforcement des instruments de gouvernance et de développement du Mali. L’Ambassade a contribué au suivi de toutes ces questions.

En matière de négociation entre les deux pays

Un Accord existe et a institué la Grande Commission Mixte de Coopération entre le Burkina Faso et la République du Mali, signé en 2010. Cet Accord permet la signature d’autres accords sectoriels, tel l’accord-cadre de coopération militaire et technique entre les Gouvernements burkinabè et malien, signé en mai 2006 et qui fixe les objectifs à atteindre.

Aussi, des projets de coopération et d’entraide entre les structures chargées de la formation, du renseignement, de l’assistance technique « AIR », de la justice militaire sont en cours d’élaboration par les deux parties et seront examinés lors des prochaines sessions de la Grande Commission Mixte.

Aussi, il est à noter que des concertations continues et fructueuses se tiennent entre les plus hautes Autorités des deux pays ainsi que des échanges dans divers secteurs d’activités qui ont permis d’approfondir leur coopération dans les domaines suivants :

leur coopération dans les domaines suivants :

• la lutte contre le terrorisme ;
• la formation ;
• la culture ;
• l’artisanat ;
• le commerce et l’agriculture ;
• et l’extraction minière.

Cette coopération a permis de parvenir aux résultats suivants :

• la tenue d’opérations conjointes et coordonnées en matière de lutte contre le terrorisme ;
• la mise en valeur du projet agricole « SIKOBO » entre les régions de Sikasso, Korhogo et Bobo-Dioulasso ;
• l’intensification des échanges culturels et artisanaux ;
• la perspective de la construction du chemin de fer Bamako – Sikasso – Bobo Dioulasso.

En matière de protection de nos compatriotes résidant dans la juridiction

Au plan social, il est à noter qu’environ un million cinq-cents mille (1 500 000) Burkinabè vivent au Mali et en parfaite intelligence avec les Maliens. Les activités exercées par ceux-ci sont essentiellement l’agriculture à travers l’exploitation des plaines rizicoles, l’exploitation minière et le commerce.

Aussi, l’Ambassade a produit des documents d’identité, de voyage et d’actes divers au profit des ressortissants burkinabè. Ces documents relèvent de la gestion consulaire qui fonctionne pour le bien-être de nos ressortissants.

Au bilan, trente-quatre mille cinq cent quatre-vingt-treize (34 593) compatriotes sont immatriculés à l’Ambassade. Ces compatriotes se sont organisés en associations pour une meilleure prise en compte de leurs préoccupations sociales, économiques, sécuritaires et pour une bonne interaction avec l’ambassade.

Il est à noter qu’environ vingt-neuf mille cent quarante (29 140) Burkinabè ont le statut de réfugiés au Mali et vingt-deux mille sept cent treize (22 713) d’entre eux ont le statut de demandeurs d’asile.

Les actions menées par l’Ambassade sont entre autres :

• les tournées pour l’établissement de cartes consulaires ;
• les interventions dans les commissariats pour la libération d’enfants victimes de traite;
• les rapatriements d’enfants mineurs avec l’aide d’ONG comme ENDA ou l’OIM ;
• l’inhumation de corps de ressortissants dont les familles n’ont pu être retrouvées ou ont refusé d’assumer leur responsabilité. Cela se fait en collaboration avec le Délégué CSBE et les Présidents d’Associations de Ressortissants Burkinabè au Mali ;
• la production de documents de voyage pour raison sociale ;
• la lutte contre le trafic et la traite d’enfants.

Outre l’Ambassade installée à Bamako, un Consulat Général est établi à Ségou ; celui-ci permet la prise en charge des besoins consulaires de nos ressortissants établis dans la Région.

En matière de coopération militaire

 Cette coopération est forte, notamment en matière de formation. Cela a permis de parvenir aux résultats suivants :

Ecole Militaire Interarmées de Koulikoro :

• Cours d’état –major : 03
• Formation initiale d’officier d’active : 07
• Cours application administration :   05
• Ouverture prochaine d’une école de guerre

Ecole De Gendarmerie de Faladié :

• – Cours d’état- major Gendarmerie  : 02
• – Cours d’application Gendarmerie : 02

Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin BEYE de Bamako (EMP-ABB)  : dix (10) stagiaires militaires burkinabè pour neuf (09) modules de formations.

Prytanée Militaire de Kati (PMK) : 14 enfants de troupes formés.

Unités déployées :

• Bataillon « BADENYA » déployé à Tombouctou depuis 2013 :
• Force de Police Unifiée (FPU) déployée à GAO depuis 2017.

Il est important de signifier que l’Ambassade assure le suivi des officiers déployés à Bamako (MINUSMA, FG5 Sa